About Branka

Branka Perosevic

Branka Perosevic paints the way she is,capricious and unpredictable. In Deventer’s Kunstenlab the artist celebrates that she is 25 years in the profession now. The solo exhibition “Temptation” is in more than one way remarkable, even for them who followed with interest during the last decades the developments in her work. However much recalcitrant and selfwilled Branka Perosevic may be, her painting is authentic, credible and original. Perosevic after all paints deliberately anti-aesthetic and with the therefore required nonchalance. The power of Perosevic’s painting is to be found with ambivalence. The painter loves ball dresses,crinolines,feeerieke scenes,celestial spheres,pastel colors, fragrant flowers,princesses and a Queen with pearl necklaces. But in her work also the black looms up. Irony, tragicomedy, disappointing reality, illusion, fading dream-images and melancholic moodes give shape to the tarnished opposition.

from ‘Beelden die elkaar bevragen’, Wim van der Beek, 4 oktober 2001, Zwolse Courant

The definition of art is difficult to determine. It’s a form of sensibility as a view of truth. Yes, truth fits better than beauty. Branka sends a message in multiple codes, highly decorated, but still a unity. She is pure, not childlike, but adult pure. Very special, it’s ecxiting to meet someone like her.

Cees Brekelmans from catalog ‘Admiration’ 1992

“Branka’s domain is colorful, kaleidoscopic and unlimited in time and space. It extends from the snowdrops, who raise their little heads under dead leaf, far beyond the stars in the night sky.”

Peggie Breitbarth 1999 from catalogue: A bench for Snowwhite

There are only few works of art that caught my attention so directly as the acrylic-paintings of Branka Perosevic. But why that is, is not so easy to explain. Branka’s compositions usually include a major role for a man or a woman, a mother, a princess, a poet. The anatomy of these figures is summarily stated, but enough to make it a lady or gentleman. All that we know, but for the time being, Branka emphasizes the temporality by her way of painting.

Johan Meijerink, june 2003

Flowers as a symbol for country of origin.Each participant was asked to create a work of art withe the flower as a national symbol for the country of origin. Perosevic came in 1976 from Montenegro to the Nederlands.The delicate Lily of the Valley was assingnet to her,being the national flower for current Jugoslavije, as a symbol of purity, love and happiness. “I remember from my childhood the great weddings of aunts and cousins in Montenegro. As a child I always wonderend why women cry on this day. Was it happiness or sorrow.”
Bride who doesn’t want is the title of her acrylic painting. Her bride in the painting also has two faces. The dress also consists of two parts.The top Lily white and the bottom dark green as the black pine forests of Montenegro.

Marion Groenewoud, from Flowers for Godness, Deventer dagblad, 14 december 2002

Far from descriptive mettods, Branka Perosevic indicates her mood in clear language. Easy for the human eye and sufficiently complex for human thinking.

Radomir Reljic, From recommendation for a scholarship, Beograd 28.10.1975

Branka Perosevic monte sur les barricades. Dans le catalogue, paru il y a quelques semaines à l’occasion de l’exposition ‘4 Compositions’ dans la Bergkerk à Deventer, elle fait quelques remarques et analyses acerbes. “Moi, je n’ai pas le droit de faire une intervention chirurgicale, mais tout un chacun peut juger de la qualité d’une œuvre d’art”, constate-t-elle scandalisée.

“Le vingtième siècle tire à sa fin, mais l’idée reçue de l’artiste n’a pas changé. Les gens ne nous concèdent qu’un grenier humide exposé aux courants d’air, tout en oubliant que dans de telles conditions la création d’œuvres d’art de grande qualité est impossible. Peu de gens se soucient de l’artiste, mais nombreux sont ceux qui espèrent découvrir un jour parmi le bric-à-brac d’un grenier un chef-d’œuvre qui pourrait leur rapporter aux enchères des milliers, voire des centaines de milliers de florins.”

Branka s’irrite régulièrement. Elle est d’humeur revêche à la manière du poète néerlandais Slauerhoff. Elle semble persévérer dans ses convictions et joue l’indignée avec beaucoup de conviction. Il arrive qu’elle se laisse convaincre tout d’un coup, ou qu’elle boude encore un peu. Elle nie avec pertinence que sa peinture serait aussi intuitive que sa façon d´agir. “La totalité de l´histoire de l´art, je l´ai dans la tête. C’est à partir de cette connaissance-là que je peins,” dit-elle d’air décidé.

Mental
L’artiste, née en 1951 à Niksic (Monténégro), sait de quoi elle parle. De 1970 à 1975 elle fréquenta l’Ecole des Beaux-Arts de Belgrade. Emigrée aux Pays-Bas au dernier jour de l’année où elle terminait ses études, elle continua ses études pendant cinq autres années à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts d’Amsterdam, à l’époque où la formation y était encore toute traditionnelle.

Branka Perosevic peint l’art de peindre. Il est presqu’inévitable qu’il en est ainsi, car selon elle peindre est une activité mentale. Elle dit que sur le plan émotionnel elle ne se sent pas directement concernée par le processus créateur. Elle est toujours retenue par ses connaissances. Il lui est impossible de faire abstraction de son expérience intellectuelle et pratique. Ce serait d’ailleurs ridicule: “peindre émotionnellement, qu’est-ce que cela veut dire ? Eliminer la raison et se laisser guider par ses sentiments ? Je n’y crois pas. C’est grâce aux connaissances qu’on est libre d’agir. Cette liberté est importante. J’utilise les choses exactement comme moi, je le veux.”

Explication
C’était en 1980 que Branka Perosevic exposa pour la première fois à la Galérie Erdmann. Maintenant elle y expose de nouveau avec des tableaux qui manifestent une fois de plus son attitude non-conformiste. Bien que chaque tableau contienne un certain nombre d’éléments reconnaissables, il est loin d’être réaliste. La perception est certes à la base de ses tableaux, mais dans la peinture figurative de Perosevic les niveaux de signification se superposent. Il en résulte des images susceptibles d’avoir plusieurs interprétations. La couleur, indépendante de la représentation, semble jouer son propre rôle. Chaque tableau est à l’image de son créateur : vivace, originale, spontanée et ayant en même temps le sens du relatif.

Littéraire
Branka Perosevic utilise certes des matériaux, images et curiosités esthétiques transmises par l’histoire de l’art, mais toujours à sa manière. Les tableaux de Branka constituent un commentaire critique sur les idées fixes et les manières de regarder traditionnelles, qu’elle place sous un jour nouveau. Elle a une préférence marquée pour une approche littéraire.

“Je fais tout à ma manière,” dit-elle d’un air assuré. “J’aime raconter. J’ai mes petits stratagèmes et souvent je suis d’humeur contrariante. Je veux que mon travail corresponde à ma personnalité. Si tel est le cas, je suis satisfaite.”

Tout ce que dit Branka Perosevic semble dépourvu de subtilités et sans ambages. Cependant, il y a souvent anguille sous roche. Cela vaut aussi pour ses tableaux. L’artiste peintre, qui habite et travaille à Deventer et Amsterdam, voit le tableau comme un séducteur irrésistible. Elle peint d’une manière littéraire. Chaque tableau est un compte-rendu coloré où convergent faits, expériences, réactions et affirmations.

Démence
A première vue ses tableaux semblent traiter de Van Gogh, Dieu, d’un lutteur, d’un chef d’orchestre ou d’une danseuse, mais à y regarder de près ils traitent en fait de l’essence de la peinture. De la démagogie et de la manipulation. Branka Perosevic se laisse séduire à raconter des histoires à l’aide d’images qui provoquent des réactions. Bien qu’au début de l’entretien elle affirme voir la peinture comme un métier et non pas comme une fatalité nécessairement liée au fanatisme, elle affirme finalement : ” Pour bien travailler il est indispensable d’avoir une sorte de démence.”

Translation Martin Hietbrink.

Paru dans le Zwolse Courant du 31 mai 1994, Le tableau comme séducteur irrésistible, De Wim van der Beek

Branka Perošević – An Innocent Regard
Jesus said, as the Evangelists report, that we must become as little children to enter the Heavenly Kingdom. Woody Allen, on his part, wrote that he would like to live his next life in reverse, to die first –and that thereupon the situation, in the course of nature, daily improves: he becomes stronger and healthier, enjoys in his retirement, his work, his carefree student and school days … thus reaching his youth, and finally, childhood, the happiest period in life… None the less one serious psychologist said that the child is father of the man…

A child`s regard is an innocent regard. The hand is still insufficiently adroit to paint the conventions imposed by the adults, but the essence is always present no matter how these representations seem “maladroit” to us.
On her paintings, sculptures and drawings Branka Perošević successfully peels all layers of the contamination brought to us by the world of continuous acceleration and menacing techological domination: her motifs are various, among them are even the specific readings of the known and less known works from the art history (Raphael, Frida Kahlo, Picasso,Van Gog…), archetypal scenes and figures from Mediterranean/Christian civilization (crucifixions, angels …), but as well as the motifs doubtless relating to the world of small children (dolls and toys).

Such a heterogeneous iconography certainly is unified by the handwriting – clean hand and pure heart which bring the bright scenes in resonant colours, like those scenes which imprint themselves directly in the mind.

Mileta Prodanović, Belgrade, 4th February, 2018